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Aventures littéraires et autres péripéties autour des livres

30 mai 2012

Timothée de Fombelle - VANGO T1 et 2

Vango Vango 2

Qui est Vango et surtout qui sont ces mystérieuses personnes qui le pourchassent sans relache ? Voilà en une phrase résumée l’intrigue de ce roman en deux tomes de Timothée de Fombelle. De rebondissements en rebondissements, de Paris à New-York en passant par les îles Eoliennes, la Russie, l’Ecosse ou encore l’Allemagne, dès les premières pages notre sort semble scellé à celui de Vango.

 

Durant ces années mouvementées qui précèdent la seconde Guerre Mondiale, ce jeune orphelin est un funambule sur le fil de l’existence. Quelle vie embrasser lorsqu’on ignore tout de ses origines ? Quel danger redouter lorsque son propre passé n’est qu’un brouillard opaque ?

 

Le premier tome présente les pièces d’un puzzle complexe que le second tome se plait à assembler sous l’œil avide du lecteur en haleine. Impossible de lâcher. Aller encore un petit chapitre avant d’éteindre la lumière… puis deux, puis trois ! L’intrigue est magnifiquement rythmée, les personnages terriblement attachants et la plume si vive… qu’on en voudrait encore !

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27 octobre 2011

Où quand l'hiver dure toute l'année...

Il y a peu de mots pour expliquer l’absence et de cette absence là, je ne peux pas tout dire. Mon blog, cette année, au silence fut condamné. Beaucoup de raisons y ont contribué : un nouveau rythme et des lectures plus espacées mais surtout une perte, terrible, celle de mon père.

La maladie l’a emporté en quelques semaines, me privant de son rire joyeux, de son regard espiègle et de son amour maladroit. Je ne vais pas vous réécrire l’histoire. Je veux juste dire ma peine et mon chagrin.

Et parce que la lecture était notre passion commune, comme un pont immortel entre nos deux vies, je veux lui rendre ici un hommage particulier, vous dire que si le corps meurt, l’amour lui demeure.

Plusieurs mois se sont écoulés durant lesquels j’étais comme sans voix. Aujourd’hui, j’ouvre une nouvelle page à l’image de cette nouvelle vie qui s’amorce, la mienne sans mon père mais surtout celle qui prend forme peu à peu en moi, celle d’un petit enfant qui ne connaîtra jamais son Papi.

12 janvier 2011

Melissa de la CRUZ - Les Sang Bleu

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Qui a dit que les Vampires étaient passés de mode ? Qui a dit que le genre était éculé, que tout avait été tenté, écrit, imaginé ? Qui a dit que la littérature consacrée à ces créatures aux dents longues était un genre galvaudé ? Qui a dit « de couverture évoquant les vampires plus jamais je ne saisirai » ? Certainement pas moi. D’ailleurs, les « Vampire de Manhattan » s’intitule en réalité « Blue bloods ». Les Sang Bleu. Car s’il est ici question de vampires c’est simplement pour détruire le mythe, dévoiler au lecteur que, finalement, il ne s’agit que d’un fantasme transmis aux simples humains que nous sommes, les « sangs rouges », pour dissimuler une vérité bien plus incroyable.

Les Quatre Cent, ces anges déchus du Paradis pour avoir osé se rebeller contre Dieu, sont parmi nous. Depuis des millénaires, ils vivent au milieu des humains au rythme de leurs cycles, une vie chaque fois nouvelle mais à travers laquelle ils accèdent aux souvenirs de leurs vies passées. Car les Sang Bleu sont immortels. Naissant dans chaque cycle sous une nouvelle identité, ils forment une caste, une dynastie parfois comme celle des Van Alen. Cette immortalité, ils la doivent à la nature de leur sang, ce sang qu’au terme d’un cycle un de leurs semblables doit recueillir pour pouvoir ensuite être rappelé dans une nouvelle vie. La seule façon de détruire l’un des Quatre Cent, c’est de détruire… son sang, le précieux Sangre Azul, le sang de la vie, celui qui porte les souvenirs, qui véhicule le savoir accumulé au cours des siècles.

Mais qu’ont retenu ces anges déchus au cours des décennies passées ? Qu’ont-ils voulu oublier plutôt ? Focalisés sur l’empire financier qu’ils ont bâti à travers le temps, ils ont préféré ne pas se rappeler, ne plus voir la menace qu’ils avaient si vaillamment combattu des siècles plus tôt à Rome, comme si elle avait disparu à jamais. Mais « ils » sont de retour et les victimes se succèdent. Et pendant que la terrible Mimi Force se complet dans les préparatifs des derniers évènements mondains, Theodora Van Alen entreprend de respecter les souhaits de sa grand-mère Cordelia et se rend, accompagné de son intermédiaire humain, Oliver Hazard-Perry, à Venise, sur les traces de Lawrence, son grand-père exilé depuis désormais bien trop longtemps…

Car lui seul peut les aider à lutter contre les Sang d’Argent, ces traîtres qui ont choisi de se nourrir, non pas sur des familiers humains comme le veut l’usage et la tradition selon des rites bien précis (le Caerimonia osculor) mais sur leurs propres frères, les transformant ainsi en créatures maléfiques ou les privant définitivement de la vie en les vidant totalement de leur sang. Toutefois, lorsqu’un Sang d’Argent absorbe le sang d’un Sang Bleu, les souvenirs de ce dernier continuent d’exister dans l’enveloppe de son meurtrier, conduisant celui-ci à la folie, les voix de chacune de ses victimes emplissant son esprit de leur écho.

Tandis que Theodora apprivoise sa nouvelle nature, les évènements s’accélèrent autour d’elle. Les mystères se multiplient et alors que certaines questions trouvent déjà des réponses, d’autres font surface. Qui sont les Sang d’Argent ? Qui sont les traîtres à leur rang ? Et plus important, qui a pratiqué l’Incatation Demonata, provoquant ainsi la mort de la Sentinelle en chef ? Theodora parviendra t’elle à identifier le mystérieux garçon masqué par qui elle s’est laissé embrasser ? N’y a-t-il vraiment qu’un pas entre l’amour et l’amitié ?

Melissa de la Cruz marque encore des points avec ce second volume ! Loin de l’image futile sur laquelle l’éditeur français a choisi de mettre l’accent, je découvre et dévore, une série riche, complexe et travaillée. Et j’aime ça ;-) Pour la peine, mon avis sur le tome 3 arrive très bientôt !

Mon billet déjà enthousiaste sur le tome 1 ici.

30 décembre 2010

Craig JOHNSON - Little Bird

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Il y a plusieurs semaines (peut-on parler en mois déjà ?), avant que ce blog ne sombre dans les limbes de l’oubli blogosphérique, il m’a été donné de vivre une aventure littéraire rare, de celle dont la poésie et la finesse vous accompagne longtemps. Le livre qui en est à l’origine a déjà fait l’objet de plusieurs billets chez d’autres lectrices et pourtant, soit que je les ai survolés, soit que je les ai oubliés, il ne m’en restait aucun souvenir lorsque j’abordai moi-même ma lecture.

C’est une interview de l’auteur réalisé avec talent par In Cold Blog qui m’a donné l’envie de m’embarquer pour les grands espaces américains. Ni une ni deux, je m’étais rendue à la dédicace organisée dans une librairie parisienne à l’occasion de la parution, chez Gallmeister, du deuxième opus de la série dont je m’apprête à vous parler. Mais intimidée par la stature, le sourire (et le chapeau) de Craig Johnson, je n’ai même pas tenté de lui bredouiller quelques mots en anglais tandis que je lui tendais mes livres pour signature. La honte.

Bref.

Quoiqu’il en soit, j’étais plus que curieuse de plonger dans ce roman noir, plébiscité tant par les lecteurs que par les critiques officiels. Pourtant, je ne m’attendais pas à une telle rencontre. Il me faudra vous dire l’ambiance du Wyoming, la vie dans la petite ville de Durant, comté d’Absaroka, les paysages de montagne et le climat rude et froid. Il me faudra vous parler de l’intrigue, un peu, mais le véritable objet de ce roman, sa plus belle réussite tient en deux mots : Walt Longmire. Rarement un personnage ne m’aura paru si proche, si dense, si fragile et si fort à la fois. Le lecteur fait sienne ses fêlures, partage ses doutes et ses craintes, comprend ses hésitations, sourit de ses bons mots, l’encourage dans ses moments de bravoure qui pourraient lui coûter la vie. Bien sûr, le fait que le roman soit écrit à la première personne, ça aide. Mais il y a  plus que ça, comme si le shérif nous attrapait par l’épaule, comme si on était assis avec lui dans son pick up ou au comptoir du Red Pony.

C’est la fin de l’automne à Durant. On n’est pas encore à Thanksgiving et la neige, en approche, n’a pas encore fait son entrée. On est encerclé par la nature ici, les Big Horn Mountains d’un côté et la vallée de la Powder River de l’autre. Elle est d'ailleurs un personnage à part entière, une composante essentielle de l'intrigue. Un cadavre est retrouvé dans un pré au milieu des moutons. C’est celui de Cody Pritchard, un gamin de la région qui fut autrefois, avec trois autres camarades, impliqués dans le viol de Melissa Little Bird, une jeune indienne. Il a été tué par balle. Accident de chasse ? Meurtre ? Quel lien y a-t-il avec le viol de Melissa, cette affaire qui hante le cœur et les pensées du shérif Longmire depuis plusieurs années ?

Si, à l’image de son héros, ce roman dégage un lourd parfum de mélancolie, il est aussi plein d’esprit, d’humour et de cynisme. Outre le fait d’avoir su brosser avec un talent inouï la psychologie de ses personnages, Craig Johnson apparaît également comme un dialoguiste hors pair tant il place dans leur bouche des répliques savoureuses. Il faut rendre grâce ici au traducteur qui a su préserver la rudesse de la langue tout autant que son ironie, la poésie des descriptions tout autant que le ton désabusé des personnages. Quant à l’auteur, s’il m’est donné de le revoir et que j’arrive cette fois à surmonter ma timidité, je ne lui dirai qu’un seul mot, qui n’aura pas besoin de traduction : bravo.

24 décembre 2010

Happy Sexy Xmas ;-)

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Non, je n'ai pas été ensevelie sous la couche de neige qui a paralysé la Normandie le week-end dernier ! Mais le déménagement et notre installation dans un nouveau chez nous ainsi que le début d'un nouveau travail ont eu raison de toutes mes forces. Donc point d'ordinateur le soir en rentrant à la maison mais direction mon lit pour récupérer quelque énergie avant de réattaquer la journée suivante. Avec un rythme pareil ajouté au froid et à la neige, il y aurait presque eu de quoi déprimer. Et dire que la vie de province était sensée être plus calme !

Heureusement, un certain colis est arrivé à point pour me redonner du baume au coeur et faire plâner un avant goût de Noël (parfumé à la violette ;-) dans mon nouveau chez moi ! Mon colis du swap Xmas Men m'attendait sagement un soir à la maison, réceptionné par mon p'tit mari (décidemment les hommes auront été bien utiles dans cette affaire, n'est-ce pas Sandy ;-). Le dit p'tit mari m'a d'ailleurs avoué par la suite qu'il connaissait l'identité de ma swappeuse avant moi... Je n'eus cependant pas le droit d'en savoir plus...

Impossible d'attendre davantage, juste le temps d'ôter mon manteau et je me suis jetée comme il se doit sur mon colis ! Voyez un peu :

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Dès l'ouverture, un curieux parfum, à la fois fleuri et sucré, a frappé mes narines tandis que je disposais les paquets verts devant moi :

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De la lecture m'attendait sur les petits coeurs et le papier vert a vite été déchiré ;-) Pire que les enfants je suis ! Mais jugez plutôt des merveilles qui m'attendaient :

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Il y avait des livres bien sûr ! Promesses d'aventures, de frissons et de sexy men. Ainsi qu'une magnifique pochette satinée pour protéger les livres que je balade partout :

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Des douceurs sucrées pour me réconforter, parmi lesquelles du chocolat (huuummmm le chocolat à la pâte d'amande!!!) mais aussi et surtout un délicieux et ô combien odorant thé à la violette (déjà testé et hautement approuvé!) :

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Et enfin, des boules de bain de la marque Lush (plébiscitée par ma swappeuse), trés parfumées elles aussi ainsi que des petits cubes de bain Sephora. Et ça tombe bien car maintenant.... j'ai une baignoire !!!!! Je vais donc pouvoir me relaxer tout en remerciant par la pensée mon adorable bienfaitrice qui n'est autre que l'une des co organisatrice de ce swap, j'ai nommé : Sandy !

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Un immense merci à toi Sandy pour ce colis qui m'a fait vivre un Noël avant l'heure et dont je savoure chaque présent. Quant à vous toutes, dont j'ai délaissé les blogs pendant plusieurs semaines à mon plus grand regret, je vous souhaite de passer de merveilleuses fêtes de Noël !

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23 novembre 2010

Reprise des programmes !

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Avant

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Aprés

Il me semblait avoir délaissé mon blog pendant une dizaine de jours seulement et voilà qu'un mois s'est presque écoulé ! Mais il faut dire que ces derniers temps, j'ai été pas mal occupée...

Aprés six ans de vie parisienne, mon p'tit mari et moi prenons nos clics et nos clacs pour nous réinstaller en province. Certain(e)s d'entre vous savent que nous attendions cela depuis un moment. Et cette fois, c'est la bonne ! A nous les joies du déménagement ! Pendant que ce blog passait en silence radio, en off il se passait ça :

  • Trouver un nouveau logement : fait

  • Trouver un boulot : fait (hiiiiiiiii)

  • Préparer les cartons : presque fait

  • Mettre en place toutes les formalités de déménagement : en cours

Mais aussi :

  • Quelques aventures littéraires (Les sangs bleus, Little Bird, Le livre des morts, Fièvre Fae,...)

  • Préparer le colis de ma swappée dans le cadre du Swap Xmas Men

  • Arpenter les magasins de déco pour notre nouveau chez nous ^_^

  • Fêter mon anniversaire à Prague !

Dimanche prochain sera consacré au déménagement proprement dit et la semaine prochaine à l'emménagement. Et le 06/12, je prends mes fonctions dans un nouveau boulot !! Bref, le rythme risque de s'accélérer encore et je ne suis pas sûre d'avoir tout de suite une connexion internet mais je ne vous oublie pas ! D'autant que :

  • j'ai des billets lecture en retard

  • il faut que je vous parle de Prague

  • j'ai un colis à finaliser et à envoyer

  • j'ai un tag en retard

Alors à trés vite, en direct de Caen, notre nouvelle viiiiiiiiiiiille!!!!!!!!!!!!!!!!

28 octobre 2010

Jeune Femme recherche désespérément...

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C'est un blog sérieux ici, non mais !

23 octobre 2010

Tant va la LCA à la librairie qu'à la fin elle se ruine

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Largo Winch,album 9, "Voir Venise...", par Van Hamme et Francq, éditions Dupuis

Depuis plusieurs semaines, restriction budgétaire oblige (c’est la crise mes bons amis, c’est la crise), il m’est interdit de dilapider l’argent du ménage… « En ces temps que le marasme économique foudroie, aucun achat déraisonnable tu ne feras », pourrait être notre maxime… Mais depuis quand l’achat de livres constitue t’il un achat déraisonnable ? Hum, je vous l’demande ! Néanmoins, parce qu’il faut parfois concilier budget serré et biblio-addiction déclarée, il faut savoir ruser.

D’aucuns diront, mais va dont en bibliothèque ! Ceux-là ont parfaitement raison ! Mais pour une raison étrange tout autant qu’obscure, je n’ai pas le réflexe… Ce sera peut-être plus facile à envisager lorsque j’aurai changé de ville (hiiiiii ça c’est pour bientôt !! le déménagement approche mais je vous en reparlerai… ^_^). J’ai donc choisi de dilapider un peu mais pas trop en fouinant dans les bacs d’occasions de ces bons vieux Boulinier et Gibert Jeune du boulevard Saint Michel.

Ah bonheur, excitation, plaisir ! Chez Boulinier je me suis (légèrement) faite remarquer en me contorsionnant en tout sens pour extraire les livres cachés dans les rayonnages du bas (pas facile d’atteindre ceux qui sont tout au fond des cinq rangées de livres additionnées !). Au final, je suis revenue à la maison chargée mais ravie. Mon butin, cette fois, n’est constitué que d’ouvrages de littérature jeunesse, notés ou nom sur les blogs. Mais à 3 euros le bouquin chez Boulinier, on n’y réfléchit pas à deux fois ! Chez Gibert Jeune les occaz’ sont un poil plus chers quand même, je me suis donc restreinte (ah caverne d’Ali Baba, pourquoi n’ai-je pas pensé à dévaliser ces rayonnages plus tôt !).

Voici le résultat :

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21 octobre 2010

Frédérick Leboyer - Pour une naissance sans violence

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Pourquoi l’enfant crie t’il en venant au monde ? Ce cri, guetté et attendu, synonyme de vitalité n’est-il pas en réalité le reflet de la souffrance du nourrisson ? Ce visage crispé dans un masque de douleur ne traduit-il pas le traumatisme dont est victime l’enfant qui vient à la vie ? Et si oui, comment éviter que la venue au monde du bébé lui soit si éprouvante ? Frédérick Leboyer, gynécologue et obstétricien, interroge son lecteur, dans un ouvrage dont la première version parut en 1975 ! Sous la forme d’un dialogue avec un confrère, il soumet son raisonnement, argumente, explique et propose. A mesure que le texte progresse, il dresse un autre visage de la naissance et donc, de l’accouchement, dont les maîtres mots seraient calme, paix, sécurité et amour. Tandis que la médecine délivre les femmes de la douleur d’enfanter, ne peut-on faire de même pour l’enfant et la douleur de naître ?

Ce texte, il est sublime. C’est celui d’un médecin certes, mais surtout et avant tout d’un homme et qui plus est, d’un écrivain. Un accoucheur poète. En 1975, Frédérick Leboyer a déjà 57 ans et une longue carrière derrière lui (il est né en 1918). De son expérience et de ses réflexions jaillit un accouchement doux connu sous le nom de méthode Leboyer. Si la méthode Lamaze consiste à apprendre à la femme comment accoucher « sans douleur » en lui prodiguant notamment des notions d’anatomie, la méthode Leboyer ajoute quant à elle celle de douceur dans l’accueil du nouveau né. Adieu lumières vives et directives bruyamment exprimées, la salle d’accouchement se doit désormais d’être, autant que possible, un havre de paix, rassurant et paisible pour la mère et son enfant.

Et l’enfant, qui vient à l’instant de quitter le giron réconfortant et connu du ventre de sa maman, se doit-on de l’arracher à celle qui vient de le mettre au monde pour lui prodiguer sans attendre soins et bain ? Ne vaut-il pas mieux privilégier la rencontre entre ces deux êtres qui, pendant neuf mois se sont côtoyés, choyés et aimés avant même de se voir ? L’auteur s’insurge contre l’idée que le nouveau né ne ressent rien et prône le respect de ses sensations, imagine son angoisse, la violence d’un accueil qui l’arracherait immédiatement du sein de sa mère pour le confronter sans attendre à la batterie des examens médicaux. Il n’y a pas plus humain que cet homme !

De l’enfant qui vient au monde, on attend de lui qu’immédiatement, il respire. Lui qui depuis neuf mois puise son oxygène grâce au cordon qui le relie à sa mère. Sa mère, qui pourvoit en tout, oxygène, nourriture et cocon depuis sa conception. Et voilà qu’à peine rejoint le monde des hommes, ce précieux cordon est coupé. Comme s’il fallait détruire au plus vite ce lien désormais rompu, ce lien qui, pourtant, bat encore… Mais laissez-lui le temps à cet enfant, s’emporte l’auteur ! Pourquoi lui enlever cette béquille lorsqu’elle lui sert encore ? Tandis que l’air s’infiltre dans les poumons tout neufs, le cordon fait encore son office.

« Pour une naissance sans violence » est un plaidoyer, une requête, une supplique, une approche profondément sensible et élémentaire de la venue au monde. Il participe d’un éveil au respect de la nature, du corps et du lien d’attachement. Il revient à l’essentiel, avec des mots simples. Les termes médicaux sont bannis, ne demeure que la voix du cœur. Et parce que ces mots-là sont les plus forts, je vous en livre un extrait :

" Cet instant de la naissance,

Apprenez à le respecter.

Moment fragile, mouvement subtil,

Insaisissable autant que celui de l’éveil

Au matin.

On est entre deux mondes,

Sur un seuil.

L’enfant est là, qui hésite.

De grâce, n’allez pas le pousser !

Voulez-vous le faire tomber ?

Laissez ce petit être

Entrer comme il l’entend,

A son allure, à son rythme.

Laissez-le prendre son temps.

Voyez l’oiseau prendre son vol,

Voyez-le lourd et maladroit,

Traînant des ailes qui l’encombrent,

Voyez-le gauche et puis…

Voici qu’il vole !

Il a quitté la terre, c’est l’air qui le porte, le fait gracieux,

Léger.

Quand donc est-il passé d’un royaume dans l’autre ?

C’est si subtil que l’œil ne peut le saisir.

Subtil comme d’entrer ou de sortir du temps.

Et puis, voici la marée qui monte, imperceptible,

Irrésistible,

Et qui se met à redescendre.

A quel moment s’est-elle renversée ?

Avez-vous l’oreille assez fine

Pour entendre l’océan

respirer ?

Oui, cette naissance,

Cette vague qui se détache de la vague,

Naît de la mer sans la quitter,

N’y touchez pas avec vos mains grossières.

Vous n’entendez rien aux mystères.

L’enfant en vient,

Laissez-le faire : il sait."

Frédérick Leboyer est également connu pour avoir introduit le massage néonatal et est notamment l’auteur d’un autre ouvrage intitulé : « Shantala, un art traditionnel. Le massage des enfants ».

19 octobre 2010

A fuckin' princess en dédicace

Princesse_Soso

Parce que je suis une fan de la première heure (ou presque) depuis la préparation d'un certain évènement et nos échanges sur un certain forum, parce que je kiffe trop son blog qui effectivement est trop de la balle, je me devais de relayer cette info primordiale :

A l'occasion de la parution de son livre intitulé, "Chroniques d'une prof qui en saigne", Princesse Soso sera en dédicace demain,

mercredi 20 octobre 2010, de 16h à 18h,

à la Fnac des Champs Elysées.

Ouaip, rien que ça ;-)

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